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Les bains dérivatifs sont une technique naturelle qui améliore les fonctions du corps humain en évacuant les pollutions alimentaires et environnementales.
C’est une pratique d’hygiène générale.

Connus depuis des milliers d’année en Chine, les bains dérivatifs ont été décrits pour la première fois en occident par Louis Kuhne à la fin du 19ème siècle sous le nom de bains de siège à friction.

Louis Kuhne (1845-1901) était un naturopathe allemand connu initialement pour ses traitements par de l’eau froide un peu à l’instar de son prédécesseur Sebastian Kneipp (1821-1897) qui était un prêtre et un des pères de la médecine naturopathique par hydrothérapie.

Louis Kuhne ajouta à cette hydrothérapie, une stimulation et une friction du bas ventre qui ensemble étaient censés améliorer les fonctions de détoxification du corps.
C’est, en observant sa petite chienne, qui fréquemment, comme la plupart des animaux, se léchait la région du sexe, que Louis Kuhne avait construit sa « Nouvelle Science de guérir ».
Kuhne était également un végétarien strict qui interdisait le sel et le sucre à ses patients.
Il était convaincu que le corps humain était surchargé de toxines ce qui pouvait conduire à une dégénérescence des organes internes.
Il était particulièrement attentif aux problèmes de la digestion et de la constipation.
Ses principes étaient déjà proches de ceux de la permamédecine.

France Guillain, conférencière et auteure de plusieurs ouvrages sur les bains dérivatifs, a eu la très grande qualité de remettre sur le devant de la scène cette méthode extraordinaire à une période ou l’allopathie des laboratoires avait mis la main sur la médecine.

Selon elle, l’habitude des écossais, des polynésiens et de plusieurs autres peuples, de ne pas porter de sous-vêtements sous le kilt, le pagne ou le drapé favoriserait un bon drainage des toxines du corps.

Lors d’une marche sans sous-vêtements, les côtés des aines, se frottent les uns contre les autres ce qui aurait pour effet de stimuler la motilité des fascias.
Ces fascias auraient, pour fonction, en particulier, de drainer les déchets métaboliques.
La marche sans sous-vêtement, par l’évaporation de la sueur créerait une zone de fraicheur locale limitant l’inflammation, l’oxydation et par conséquent le vieillissement.

France Guillain émet l’hypothèse que les fascias n’ont pas pour seul but de soutenir des muscles mais qu’ils permettent d’évacuer les déchets métaboliques et environnementaux par des canaux très fins qui les parcourent et qui sont reliés entre eux en un vaste réseau aboutissant aux intestins.

Les bains dérivatifs ont de nombreux effets positifs. 
En particulier, ils améliorent la vitalité, diminuent les douleurs et les maladies inflammatoires telles que les arthrites.
Ils participent à une re-pigmentation des cheveux sans que l’on en connaisse l’origine.

Ils sont également l’objet de multiples recherches et de grands espoirs dans le domaine du surpoids.
L’obésité et le diabète sont deux fléaux, à l’échelle mondiale.
Au cœur de ces deux maladies chroniques, une régulation défaillante de l’énergie dépensée.
Dans l’optique d’améliorer la dépense énergétique les exercices physiques ont été mis en exergue et pour diminuer les apports énergétiques, des régimes ont été préconisés.
Malheureusement, ces deux modes de faire, sont difficiles à tenir sur le long terme.

Les scientifiques sont sur une autre piste qui a pour nom : la graisse brune ou « bonne graisse ».
Cette dernière brûle les calories comme une chaudière alors que la graisse blanche, dite la « mauvaise graisse » stocke l’énergie sous forme de gras.
Les basses températures et les applications de froid local comme cela est pratiqué dans les bains dérivatifs activent la graisse brune.
Les chercheurs ont fait récemment une autre découverte, c’est le brunissement du gras blanc.
Au froid, le corps puise dans la graisse blanche pour la transformer en graisse brune et brûler plus d’énergie.
« Le froid active la graisse brune déjà présente et dormante à température confortable, mais il peut également augmenter le nombre de cellules brunes et les faire proliférer », précise Abdull Dulloo, professeur au Laboratoire de métabolisme et nutrition de l’Université de Fribourg.

Jusqu’à relativement récemment, on pensait que seuls certains animaux et les nouveau-nés possédaient de cette graisse brune.
Ce n’est que depuis dix ans, que les scientifiques ont découvert que cette graisse brune était aussi présente chez l’adulte au niveau du cou et des épaules.

« On estime qu’un adulte possède 63 grammes de graisse brune dans le corps qui brûle l’équivalent de 4,1 kilos de de graisse/an » affirme Mirko Trajkovski, professeur au département de physiologie cellulaire et métabolisme de l’Université de Genève.
La question que se posent les scientifiques est comment multiplier cette graisse brune par deux ou par trois.

De surcroit, par l’élimination des toxines, des déchets métaboliques comme l’avaient relevé Louis Kuhne puis France Guillain, les bains dérivatifs soulagent le système immunitaire.

Comment pratiquer cette méthode ?

Il est, tout d’abord, nécessaire de s’habiller chaudement.
Ensuite, il faut s’asseoir sur un bidet ou sur un support en travers d’une baignoire ou se mettre accroupi dans une douche, se munir d’un récipient rempli d’eau fraiche et de faire glisser, dans les plis de l’aine (préalablement dégagés) un gant de toilette trempé dans l’eau fraiche.
Il faut humecter le gant en permanence.
La durée de ce traitement est de 20 minutes en moyenne.
Il est recommandé de pratiquer cette méthode chaque jour, idéalement.

Les bains dérivatifs sont une méthode très efficace et qui ne coûte rien.
Par les très nombreux témoignages des patients à qui je les recommandés et pour les avoir personnellement utilisés, je peux témoigner de leurs bienfaits.

Depuis maintenant plusieurs années, France Guillain a peaufiné la méthode pour la rendre plus efficace.
Tout d’abord, elle s’est rendue compte que c’est surtout le froid qui est important et que la durée de cette application de froid à l’entrejambe devait être beaucoup plus importante.
Donc elle préconise l’utilisation de poches de gel, refroidies, à mettre dans les sous-vêtements pendant plusieurs heures dans la journée et même pendant la nuit.
Cette méthode remplace les anciens « bains de siège à friction » chers à Louis Kuhne.

France Guillain s’est de surcroit intéressée à l’alimentation optimale qui produit des graisses brunes.

Voici ce qu’elle dit :

« Dans le Science & Vie du mois d’octobre 2014, Evan Rosen, spécialiste du métabolisme et des cellules adipeuses à Harvard explique que la graisse brune est un véritable organe aux fonctions spécifiques qu’aucun autre organe ne remplit.
Il semble que ce soit principalement le tissu adipeux situé juste sous notre peau qui assure des fonctions physiologiques utiles à l’organisme.
Les fonctions énumérées sont :
Modulation de l’appétit, régulation de la température interne, activation des défenses immunitaires, contrôle de la pression artérielle, prévention de la formation des caillots dans les artères, développement du réseau sanguin dans les muscles.
Lorsque nous mangeons des aliments naturels, frais, bio que nous les combinons entre eux avec l’intelligence traditionnelle, si nous mastiquons parfaitement, notre corps fabrique des graisses dites brunes.
Ces graisses brunes contiennent des cellules souches indifférenciées (qui permettent de nous régénérer en permanence).
En contrôlant notre température interne par le biais de bain dérivatif ou poches de gel, ces graisses fluides circulent dans les moindres recoins de notre corps et réparent, au passage, ce qui a besoin d’être réparé comme le fait la sève des arbres. »

En plus de tout ce qu’elle a permis de découvrir, France Guillain a élaboré des recettes remarquables qui permettent de produire des graisses brunes.
La première, le Miam-ô-Fruits est une amélioration de la célèbre crème Budwig de la Doctoresse Kousmine.
La seconde, le Miam-ô-cinq est basée sur les recettes traditionnelles de type cassoulet ou couscous.

Il faut préciser que France Guillain, née en Polynésie, a été également une très grande navigatrice qui a fait le tour du monde à la voile, ce qui lui permis d’observer toutes sortes de cultures autour du globe.

De très nombreuses recherches sont actuellement en cours sur les graisses brunes comme nous l’avons vu ci-dessus.

Il semble également que le microbiote peut réguler les effets positifs de l’exposition au froid.

Toutes ces recherches vont dans le sens de ce qu’a mis en lumière France Guillain surtout par l’observation de traditions ancestrales puis par des études sur ces dernières.

On peut dire que les enseignements de France Guillain sont véritablement la quintessence du concept de la Permamédecine.