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Abordons ce chapitre de la médecine tant décrié, tant stigmatisé avec aggressivité par certains médecins qui ne connaissent pas même les principes de base de l’homéopathie.
Mais, nous le savons bien maintenant, n’est aggressif que le faible.

Il est bien clair que l’homéopathie ne fait pas partie des études académiques de la médecine.

Donc, lorsque l’on sort de l’université avec un beau diplôme puis qu’après encore bien des années de pratique, on est en droit d’apposer sur la porte de son cabinet une plaque avec un titre de spécialiste, on ne va rien nous apprendre.

Ceci fait que lorsqu’on nous parle d’une approche différente de celle dont on est le « grand » spécialiste et à laquelle on ne comprend que très peu de choses, il est bien évident que l’on puisse devenir aggressif.

« Et pourtant… », comme dit la chanson, l’homéopathie mérite le plus grand respect.

Faisons un petit historique.

Un grand précurseur de la pensée homéopatique, Hippocrate (460-377 av. J.C.), notre maître à tous, a développé, en Europe occidentale, la tradition médicale égyptienne qui stipulait que l’on peut guérir une maladie par son semblable (la loi des semblables concerne l’homéopathie) ou par son contraire (la loi des contraires concerne l’allopathie).

Il est intéressant de relever que selon certains égyptologues et en particulier Georg Ebers, certaines recettes de la médecine égyptienne remontent à la IVème dynastie, c’est à dire deux mille ans avant Jésus-Christ.

Force est de constater que l’homéopathie, c’est-à-dire le traitement par des substances, à très faibles doses, qui provoquent, lorsqu’on les administre à dose pondérale, chez l’homme sain, une affection analogue à celle que l’on veut traiter chez un malade, ne date pas d’hier.

Malheureusement, pour cette idée, très en avance sur son temps, Galien (130-201 après J.C.) entreprit de généraliser au monde romain le versant allopathique de la médecine.

Cette doctrine fera autorité durant tout le moyen-âge jusqu’à ce que Paracelse (1493- 1541), un médecin suisse introduise en Europe la tradition indoue (la médecine védique), développe l’alchimie (utilisation médicale et symbolique des métaux) et préconise la théorie des signatures.

Cette dernière tente de rapprocher les vertus des plantes de leurs caractéristiques morphologiques, de leur forme, de leur couleur et de leur fonction naturelle.

Goethe (1749-1832) et Rudolph Steiner (1861-1925) systématiseront ces connaissances et développeront la médecine anthroposophique.

Le mérite de la codification analogique scientifique revient à un médecin allemand, Samuel Hahnemann (1755-1843), fondateur de la médecine homéopathique.

Le Docteur Hahnemann étudie d’une manière extraordinairement scientifique la loi de similitude, « Similia Similibus Curantur » qui signifie en Latin, « les semblables peuvent être soignés par les semblables ».

Pour mieux comprendre cette théorie, on peut rapporter l’anecdote suivante :
L’histoire raconte que le docteur Hahnemann, déçu par la médecine de son temps, décida de l’abandonner pour se livrer à la traduction, de manière à nourrir sa famille.

C’est au cours de l’une de ces traductions qu’il est frappé par un texte d’un auteur anglais, William Cullen, sur l’écorce de quinquina, précurseur de la quinine.

Les notions, les connaissances médicales d’Hahnemann sur le quinquina et celles du texte à traduire sont opposées.

Pour Hanhemann le quinquina, la quinine était utilisée, à petites doses, pour guérir la fièvre alors que le texte de Cullen précisait que le quinquina provoquait de la fièvre.

Il décide, donc, en 1790, de tester, sur lui-même, le quinquina et décrit la première « pathogénésie » (genèse de la souffrance) du quinquina.

Il s’apperçut, au début, qu’il avait pris une dose trop importante de Quinquina qui générait, entre autres, une fièvre très élevée et, donc, il dilua cette dose et ce, à plusieurs reprises.
Il constata, alors, que plus il diminuait la dose, plus les symptômes initiaux générés par la première dose disparaissaient.

Il expérimenta, ensuite, sur son entourage puis sur des centaines de volontaires, différents substances telle que Belladona, Aconit, poisons végétaux, différents types de mercure, de multiples sels de sodium, de potassium de magnesium etc.

Il constata, systématiquement, l’effet « curateur » d’une petite dose d’une substance sur les symptômes provoqués par la même substance à dose toxique.
Nous avons là, le premier principe de l’homéopathie qui en comporte trois. C’est le principe de similitude.

Vous l’avez, maintenant, bien compris, une substance d’origine végétale, minérale ou animale peut avoir deux effets selon la dose que l’on emploie.

L’exemple type, c’est la digitale qui à dose toxique produit une atonie du cœur alors qu’en dose infime (en médecine, on prescrit 0,25 milligrammes ce qui correspond bien à une dose homéopathique), la digitale tonifie le coeur.

Ainsi, il est évident que tous les médecins, même les plus opposés à cette thérapie, font de l’homéopathie sans le savoir, un peu comme Monsieur Jourdain, dans « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière, faisait de la prose sans le savoir.

Il n’est pas inintéressant de constater que, selon la théorie des signatures, chère à Paracelse, la digitale est une plante parasite des graminées, végétaux qui ont choisi d’hypertrophier la tige, c’est à dire l’appareil vasculaire.

Donc, en parasitant les graminées, la digitale nous montre bien qu’elle veut « décongestionner » le sytème vasculaire.

Samuel Hanhemann a toujours cherché à obtenir le maximum d’effet curatif pour un minimum d’effets secondaires, un minimum d’effet toxique.

Il a, dès lors dilué le plus possible, ses médicaments.

Nous avons là le deuxième principe de l’homéopathie qui est celui de l’infinitesimalité.

Le troisième principe de base de l’homéopathie c’est celui de l’Homme dans son ensemble.
Lorsqu’une maladie se développe dans un organisme, elle va déclencher un certain nombre de symptômes qui vont s’exprimer à divers niveaux et différement selon les individus, selon le « terrain » légué par les parents et modulé durant la vie du patient.

Il va falloir, à partir de là, rechercher les signes qui vont nous amener à trouver, si faire se peut, le « similimum », c’est à dire l’ensemble des symptomes déclenchés par une plante, un élément minéral ou animal et qui correspond tout à fait au tableau clinique de notre patient.
Ce remède, à dose homéopathique, à dose infinitesimale va pouvoir guérir le patient.

Il est aussi bien clair que l’homéopathie est une médecine holistique.

Il est donc, nécessaire, également, de s’occuper de tous les problèmes d’un patient et ne pas l’examiner que par le petit bout de la lorgnette.

Ceci signifie que dans des problèmes de rhino-pharyngites à répétition ou de sinusites « chroniques », il ne faut pas regarder que la sphère ORL (Oto-Rhino-Laryngologique).

Il est indispensable de revoir comment le patient se nourrit car le système lymphoïde des régions sus-mentionnées est drainé dans le foie et chez les enfants qui font des rhino-pharyngites itératives, il suffit parfois d’arrêter les produits laitiers, les fromages en particulier et une forte proportion de sucreries pour voir disparaitre tous les symptômes.

En restant dans la même sphère, il parait aussi évident que la morphologie et la constitution de ces cavités que sont les sinus ou les oreilles doivent être adhéquates et il faut ainsi parfois faire appel à un ostéopathe pour « réparer » certaines modifications consécutives à une naissance difficile (forceps ou ventouse) ou à un traumatisme.
Ces trauma peuvent modifier la pneumatisation du crâne et, ainsi, entraver le drainage de ces cavités.

Dans un domaine, tout à fait different, tous les médecins savent que les problèmes de digestion peuvent avoir une composante neurovégétative, ça ne veut pas dire psychique. C’est, malheureusement bien souvent confondu.

Le système neuro-végétatif est une entité anatomique.
C’est le système nerveux non dépendant de la volonté qui est régi par un certain nombre de substances dont les plus connues sont l’adrénaline et l’acétylcholine.

Ce système neuro-végétatif innerve en particulier les viscères dont fait partie, par exemple le système digestif.

Dès lors que ce système nerveux passe au travers de la colonne vertébrale, accompagnant le système nerveux sensitif et moteur, il parait évident qu’une vertèbre déplacée va provoquer des douleurs en « pinçant » la racine sensitive mais qu’elle peut, concomittement, provoquer des troubles digestifs par « pincement » de la branche neuro-végétative.

Les ostéopathes savent bien qu’un problème de la 9ème vertèbre dorsale peut provoquer des perturbations de la vésicule biliaire.

Tout cela, pour préciser qu’en médecine holistique, il faut parfois aller chercher à distance la cause des problèmes, la corriger et rétablir un équilibre.

Qui dit équilibre, sur le plan de la santé, dit bonne alimentation, bon air, peu d’intoxication, pas de tabac, une bonne activité physique et le moins de médicaments possible.

Il n’est pas inutile à ce stade de revenir sur le serment d’Hippocrate, « Primum non nocere » qui se traduit par, « d’abord ne pas nuire ».

Hippocrate qui était un sage, que l’on a souvent appelé le père de la médecine, savait que la nature est bien faite, qu’elle peut souvent s’en sortir toute seule, qu’il faut l’aider et non pas lui mettre des bâtons dans les roues.

C’est ce à quoi tend l’homéopathie.

Pour corroborer ce fait, Samuel Hanhemann a écrit cette phrase fondamentale :

« Il existe, chez l’Homme en bonne santé, une force vitale qui anime son corps matériel, règle ses impulsions et maintient chaque partie de son organisme dans un admirable état d’harmonie, autant du point de vue sensoriel que fonctionnel, de telle sorte que notre esprit conscient puisse jouir librement de cet instrument sain pour les plus grands desseins de notre existence. »

Au travers de ce dernier chapitre, on prend conscience à quel point l’homéopathie est proche de la permamédecine.
Elle réunit quasiment tous les critères de cette dernière.

  • Respect des patients et de la nature.
  • Utilisation de produits naturels, non polluants.
  • Collaboration et partage avec d’autres approches thérapeutiques comme celles des ostéopathes, des nutritionistes, des phytothérapeutes etc. 

Pour terminer ce chapitre, sur une petite note d’humour, il a été relevé, aux USA que, lors d’une grève des médecins, la mortalité, dans la région concernée, avait chuté !