Header1

Parmi les causes, les plus importantes à l’origine de la baisse du système immunitaire, citons, aussi, un appauvrissement de la nourriture conséquence de la surexploitation des terres.

Fini le temps des jachères qui permettaient aux terres de se régénérer qui permettaient la reconstitution de la fertilité du sol, un des principes fondamentaux de la Permaculture.

Cette absence de régénération va inexorablement conduire à des carences en minéraux, en vitamines.

Les fruits et légumes que l’on trouve dans les grandes surfaces de nos jours sont extrêmement appauvris en vitamines et en oligo-éléments, ils n’ont d’ailleurs plus beaucoup de goût ni d’odeur.

Un appauvrissement de la Terre et un affaiblissement des défenses de la Terre va mener inéluctablement à une débilitation de notre alimentation et de notre système digestif qui, comme nous l’avons déjà vu, représente à lui seul, les 2/3 de notre système de défense.

Concomitamment, cet affaiblissement des défenses de notre Terre-mère, c’est, bien évidemment, la porte ouverte aux maladies des plantes qui vont faire le bonheur de l’industrie des pesticides.
Les pesticides sont un fléau pour l’humanité, en particulier le Roundup.

Le Dr Stephanie Seneff, chercheur principal au Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a bien démontré les effets catastrophiques du Roundup.
Le glyphosate, dont le nom commercial est le Roundup, inhibe, en particulier, le cytochrome P 450 (CYP).

Le CYP joue un rôle crucial dans la biosynthèse des acides aminés par les bactéries de l’intestin.

De surcroit, le CYP est essentiel en biologie pour détoxifier les xénobiotiques (molécules chimiques polluantes ou toxiques), de cette manière, le glyphosate aggrave les effets dommageables des autres résidus chimiques et des toxines environnementales.

Parmi les acides aminés atteints citons le tryptophane, précurseur de la sérotonine, la phénylalanine, la thyrosine nécessaire à la synthèse de la dopamine, la sérine, la glycine et la méthionine, acide aminé fondamental.
Une déficience en sérotonine est liée à l’obésité, à l’autisme, à la dépression, aux comportements violents et à la maladie d’Alzheimer.
Un manque de dopamine va aboutir à la maladie de Parkinson.

Un énorme développement des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), comme ceux du maïs, du soja, de la betterave sucrière et du colza a conduit à une augmentation très considérable de l’utilisation du glyphosate.

Attaquée à maintes reprises, l’entreprise Monsanto qui fabrique le Roundup, a essayé d’arguer du fait que le glyphosate n’était pas toxique pour l’homme sachant que nous n’avons pas le « Shikimate pathway » qui est la voie métabolique aboutissant à la biosynthèse de certains acides aminés aromatiques et dont un enzyme, est justement bloqué par le glyphosate.

Mais, le « Shikimate pathway » est présent dans les bactéries et, comme nous l’avons déjà vu précédemment, nous sommes dépendant des bactéries intestinales, en particulier pour cette synthèse des acides aminés aromatiques.

Aux USA, on a relevé une augmentation très nette de plusieurs maladies en relation avec les intestins comme les maladies de Crohn, les colites, les maladies du reflux, les intolérances au gluten et à la caséine ainsi que les « leacky gut syndrome », les intestins poreux.

Le docteur Seneff pense que le glyphosate est une des causes majeures de ces augmentations.

Le glyphosate a aussi, comme conséquence de détruire le bifidobacterium qui, comme nous l’avons vu dans le chapitre consacré à l’alimentation et au système immunitaire, active les macrophages, les lymphocytes et les neutrophiles, cellules fondamentales du système immunitaire digestif.

Les bifidobactéries sont diminués dans la maladie cœliaque qui a quadruplé durant les cinquante dernières années.

La maladie cœliaque est également associée au lymphome non Hodgkinien, un type de cancer.

Le diabète a, lui aussi, énormément augmenté avec le glyphosate qui est également, un des responsables du cancer du sein.

Le professeur Seralini, dont j’ai déjà parlé, a fait des analyses par spectrophotométrie pour déterminer exactement le contenu du Roundup.
Ses analyses ciblées ont mis en évidence dans ce produit des dérivés du pétrole couplés et brulés avec des graisses animales générant des composés extrêmement toxiques de type polyéthylène amine (POEA).

Il a, de plus, trouvé de l’arsenic, dangereux poison utilisé comme herbicide jusqu’à la seconde guerre mondiale puis interdit en 1974.

Par ailleurs, des essais ont montré que l’action herbicide du glyphosate seul ne marche pas, il n’en est pas moins toxique, alors que les additifs cités ci-dessus, appliqués seuls fonctionnent très bien.
Pour compléter ce tableau catastrophique, le Dr Stephanie Seneff, s’appuyant sur les courbes d’augmentation des enfants autistes, depuis l’utilisation du Roundup, prédit que, d’ici 2032, un enfant sur deux sera autiste !

Un excellent article de Gilles Fortin qui se défini comme un grand-père inquiet pour la santé de ses petits-enfants, publié en 2019, décrit les effets du glyphosate sur la santé publique.
Il s’agit d’un mémoire présenté à la commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles.

Je vous livre ici une partie de son mémoire :

« On observe depuis 20 ans, une augmentation alarmante de l’infertilité masculine, de malformations congénitales, d’autismes chez les jeunes, de maladies chroniques (Alzheimer, etc.) qui touchent les personnes âgées et de plus en plus jeunes.

En fait, on devrait dire que ces afflictions touchent les personnes selon leur degré d’exposition cumulative au glyphosate.

En effet depuis 1995, les courbes de l’incidence de ces maladies suivent l’historique d’utilisation du glyphosate sur le maïs et le soya OGM résistants au Roundup.

Pour 30 pathologies, les coefficients de corrélation sont compris entre 0,83 (sclérose en plaque), 0,92 (Alzheimer), 0,925 (crise cardiaque), 0,97 (diabète) et 0,99 (autisme).

Au rythme actuel, quasi exponentiel, les cas d’autisme atteindront 1 enfant sur deux en 2032.

Les fortes corrélations (> 0,91) avec de nombreux cancers (sein, thyroïde, foie, vessie, pancréas, rein, leucémie myéloïde) confirment le classement en 2015 du glyphosate comme cancérigène probable pour les humains, par l’OMS.

Les résidus de glyphosate se retrouvent dans les cultures OGM (maïs, soya, canola, tabac, coton, betterave à sucre, luzerne) mais aussi dans les cultures traditionnelles où l’on arrose du glyphosate quelques jours avant la récolte pour accélérer le mûrissement des graines en les desséchant.
On retrouve ainsi dans ces cultures, les plus hauts taux de résidus, en particulier dans le blé, l’orge, l’avoine, le lin, les pois chiches, les lentilles, les haricots secs, la canne à sucre, le riz, le tournesol, la patate douce etc.

Le glyphosate est aussi responsable du déclin des abeilles et de l’augmentation de la résistance aux antibiotiques. (Samsel 2017)

Depuis 1975, des résidus de glyphosate se retrouvent dans toute la chaine alimentaire puisque les animaux que nous mangeons sont aussi nourris au maïs ou au soya OGM.
On en retrouve des quantités significatives dans les céréales pour enfants, le lait, le pain complet, la bière, le vin, le miel et même dans les vaccins cultivés sur des substrats bovins et porcins.
Comme l’indique des prélèvements d’urine, nous sommes tous contaminés.

Les enfants et les adolescents présentaient les niveaux les plus élevés ainsi que les mangeurs de viande.

La concentration de glyphosate dans les urines de personnes qui mangeaient bio était en moyenne 3,6 fois moins élevée que dans celles qui ne mangeaient pas bio. (…) »

Corrélations historiques troublantes :

Une croissance énorme quant à l’incidence et la prévalence de maladies chroniques a été rapportée aux E.U durant les derniers 20 ans.
Le même phénomène se constate globalement.

L’herbicide glyphosate a été introduit en 1974 et son utilisation s’est accélérée avec l’apparition de plantes génétiquement modifiés (OGM) pour le tolérer.

Les preuves s’accumulent que le glyphosate perturbe plusieurs processus métaboliques des plantes et des animaux chez qui des résidus de glyphosate ont été détectés.

Le glyphosate désorganise le système endocrinien et l’équilibre de la flore bactérienne; il endommage l’ADN et accélère les mutations conduisant au cancer. (Swanson 2014, p.6)

La consultation de bases des données gouvernementales sur l’utilisation du glyphosate, de plantes OGM et les données épidémiologiques de maladies ont permis d’établir des corrélations historiques et significatives avec 23 maladies :

L’hypertension (R=0,923), (le coefficient de corrélation de Pearson R est compris entre -1 et 1. Plus il est proche de 1, plus la corrélation est forte.)
En sciences sociales, une corrélation R > ou égale à 0,8 est considérée comme une forte corrélation.
(Swanson 2014, p.29)

la crise cardiaque (R =0,925), la prévalence du diabète (R=0,971l, l’incidence du diabète (R =0,935), l’obésité (R=0,962), le désordre du métabolisme des lipoprotéines (R=0,973), l’Alzheimer (R=0,0,917), la démence sénile (R=0,994 ), le Parkinson (R=0,875 ), la sclérose en plaques (R=0,828), l’hépatite C (R=0,946), l’autisme (R=0,997), les maladies de Crohn et de colite ulcérative (R=0,938 ), les infections intestinales (R=0,974), l’insuffisance rénale terminale (R=0,975 ), l’insuffisance rénale aiguë (R=0,978 ), l’incidence des cancers du sein (R=0,937 ), de la thyroïde (R=0,988),du foie (R=0,960 ), de la vessie (R=0,981 ), du pancréas (R=0,918 ), des reins ( R=0,973) et la leucémie myéloïde chronique (R=0,878 )
(Swanson 2014, p.6)

Une autre étude note des corrélations entre l’épandage du glyphosate sur le maïs et le soya et les 7 afflictions suivantes:
Insomnies chronique (R=0,987), TDAH (R=0,946 ), anxiété (R=0,95), schizophrénie (R=0,883), démence (R=0,932), anémie (R=0,895), suicide par overdose (R=0,952).
(Seneff 2015 )

Comment expliquer que ces 30 maladies aient connu simultanément une hausse marquée à partir de 1997 ?

C’est justement l’année de l’introduction du soya OGM, suivi du maïs en 1999.
De tous les autres herbicides et pesticides aux USA, seul le glyphosate (
Roundup) a connu une croissance parallèle aux 30 maladies répertoriées.(…)

Nous constatons, aujourd’hui, une très forte corrélation (R=0,997) entre l’utilisation du glyphosate et l’autisme chez les enfants de 6 ans aux E.U.
Une forte corrélation suggère une relation de cause à effet, sans la prouver.
Mais, on peut certes considérer l’omniprésence du glyphosate dans l’eau et toute la chaine alimentaire comme un facteur dominant, sur lequel on peut agir.

Les auteurs de l’étude citées en référence (Seneff 2015), Stephanie Seneff et Nancy Swanson proposent le mécanisme suivant.

Beaucoup d’enfants autistes souffrent d’un dysfonctionnement de leur système gastro-intestinal.
Cela peut être lié avec l’activité antimicrobienne du glyphosate qui anéantit, en priorité les bactéries bénéfiques comme les lactobacilles, lesquels sont capitales pour le développement des bébés car elles empêchent les agents pathogènes de proliférer.

Or, en raison de la communication entre l’intestin et le cerveau, ces bactéries nuisibles peuvent coloniser le système cérébral.

Ensuite, le fait que le glyphosate soit un chélateur de métaux qui provoque, par exemple, une déficience en manganèse dans les organismes , il peut être lié à d’autres symptômes de l’autisme (en chélothérapie ce métal est controlé et compensé si nécessaire).
Le manganèse est essentiel pour protéger l’activité des mitochondries dans les cellules ; de plus, il est indispensable pour détoxifier l’organisme du glutamate qui, en excès, est une neurotoxine.
Or les enfants autistes présentent des taux élevés de glutamate dans leurs selles, leur sang et leur cerveau.
(Robin 2018 p.210-211).

De plus, une action conjointe du glyphosate et de l’aluminium (présent comme adjuvant dans les vaccins, dans les anti-acides à l’aluminium, dans les contenants de boisson, dans les casseroles etc.) sur la glande pinéale provoque ue baisse marquée de mélatonine et de sulfate conduisant aux troubles du sommeil caractéristiques de nombreuses maladies neurologiques dont l’autisme et l’Alzheimer. (Seneff 2015 p.61)

En consultant la base de données de l’EPA (Environmental Protection Agency) sur les effets secondaires rapportés suite à l’administration du vaccin MMR (rougeole, oreillons et rubéole), les auteurs de l’étude ont noté une hausse de 75% des cas d’autisme pour la période 2003-2016 par rapport à la période 1996-2002, alors que la composition du vaccin n’a pas changé.
Après analyse de laboratoire d’une vingtaine de vaccins, Anthony Samsel a constaté que la majorité de ces vaccins étaient contaminés par du glyphosate (3,7 microgramme/kg dans MMR 2 de Merck ) sans doute provenant du substrat bovin servant à la culture du vaccin.
(Samsel 2017, p.16,22) »

Au vu de toutes les actions polluantes, toxiques et dramatiques du Roundup que j’ai citées et qui ne sont probablement que la partie émergeante de l’iceberg, je suis, pour le moins étonné, que les gouvernements persistent à autoriser la vente de ce produit, en Suisse particulièrement.
Mais, nos gouvernants sont ils moins corvéables ou plus ignorants que ceux des autres pays ?

La bonne nouvelle c’est que l’on peut faire le pari d’une agriculture sans pesticides et qu’il existe des solutions alternatives.

En Septembre 2013, le Salvador votait l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole et connait depuis des récoltes records et au même titre le Burkina a dit stop au coton OGM et a fait de superbes récoltes.